Le « Ngoun » en quête de labélisation

Le Cameroun veut faire intégrer le festival du Ngoun dans la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.


Célébration du Nguon, 2018, Foumban,

Samedi 07 novembre 2020 était un jour de conquête et de marketing aussi pour le peuple Bamoun. Le sultan roi des Bamoun s’est déporté au Palais des Congrès de Yaoundé où le ministre des Arts et de la Culture ainsi que d’autres chefs de départements ministériels et même des diplomates s’étaient donné rendez-vous. Motif, le lancement officiel de la campagne de communication portant sur le suivi des activités du processus d’inscription du Nguon sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Des interventions se sont succédées pour vanter les atouts de ce festival présenté comme le plus grand et le plus ancien en Afrique centrale. Cette fête biennale est célébrée depuis 1384. Les activités se déroulent dans la cour du sultan. L’objectif de cette célébration est de conserver, pérenniser et diffuser la culture du peuple Bamoun.

Le représentant du bureau régional multisectoriel de l’Unesco pour l’Afrique centrale, Salek Khaled, s’est appesanti sur l’importance de la promotion de ce festival pour la densification de l’offre touristique. Pour Bidoung Mpkatt, le ministre des Arts et de la Culture, la réussite de cette opération consacrerait la voie à la recherche de la reconnaissance mondiale pour les événements culturels d’envergure nationale que sont déjà le Ngondo et le Ekpe. Il a été rappelé que le dépôt du document de demande d’introduction du Nguon dans la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité a été effectué en janvier 2020.

A l’occasion, Sa Majesté Ibrahim Mbombo Bjoya a réitérée la célébration de la 548ème édition du Nguon cette année 2020.

Arthur Melli