Les logiques « métalliques » de Dieudonné Fokou

Le Centre International pour le Patrimoine Culturel et Artistique où s’est déroulée le vernissage présente des œuvres qui évoquent l'Homme dans toute sa dimension existentielle

Inauguration Cipca, 01/12/2019, Landry Mbassi

La récupération, le fer, l’assemblage, la fonte sont l’univers de celui qu’on a fini par baptiser « fils spirituel de Francis Sumegne », le père de la statue de la Liberté du rond-point Déido, à Douala. C’est que Dieudonné qui est sculpteur dans l’âme et par passion réussi à donner au fer la forme humaine afin de raconter son (ses) inspiration(s).

L’une de ses premières réalisations éblouissantes est « la poésie du métal ». Les visiteurs de l’exposition organisée à la fois au musée La Blackitude à Yaoundé et à l’espace Doul’Art à Douala en 2015 et 2016 avaient alors découvert sa dextérité à manœuvrer le fer. Une démarche artistique autant ingénieuse qu’elle débordait de la sculpture raffinée classique de bronze pour projeter, avec une forte expressivité, les textures du corps et des gestes énoncés. Un discours de la représentativité présenté dans une formule originale « Poésie du métal ».

Réaliser un mélange de métaux (fer, le bronze, le cuivre), le dada de Dieudonné. Il revient avec « Logique d'empreintes » qui est une invite à l’exploration de l’homme dans sa dimension plurielle. La force du propos est révélatrice de la profondeur des questionnements que suggèrent les œuvres mises en vitrines au Centre International pour le Patrimoine Culturel et Artistique (Cipca). Si l’on ne mentionnait que le pouvoir de la transcendance, la rencontre de soi-même et des autres, la connexion entre soi et son intérieur…dialogue avec les métaux au Cipca, à Yaoundé, du 26 septembre 2018 jusqu'au 19 janvier prochain.

Arthur Melli