Exposition sur l’ordinaire des années 60 au Cameroun

A l’initiative African Photography Initiatives, vingt photos choisies parmi les 25 000 négatifs numérisés dans les archives de presse à Buea sont présentées au public



Archives African Photography Initiatives

« La vie quotidienne au Cameroun dans les années 60’ et 70’ » est le thème de l’exposition photo qui s’est tenue à l’Institut Français du Cameroun à Yaoundé, le 3 février 2016. La ville de Buéa était revisitée grâce à une vingtaine de photos choisies parmi les 25 000 négatifs numérisés par African Photography Initiatives dans le cadre du projet sur les archives de presse à Buea. Les scènes de vie courante, les lieux, les événements passés étaient redécouverts en parcourant les images suspendues sur les murs du hall de l’Ifc de Yaoundé.

A l'occasion de cette exposition favorisée par l'African Photography Initiatives, une table-ronde organisée le 09 février 2016 sous le thème « La photographie au Cameroun : profession, pratiques » a permis à une quarantaine d’artistes, photographes et autres chercheurs d’échanger sur la question. Ils étaient sur le panel, cinq participants. Clément Tjomb, photo-reporter au quotidien Cameroon Tribune pendant 44 ans, Fabrice N’gon, photo-reporter au même organe de presse depuis 12 ans et chercheur sur l’histoire de la photographie au Cameroun. Également présent, Pascal Toch, propriétaire de trois studios photo à Yaoundé, Rodrig Mbock, artiste photographe et Lawrence Chi Nyamngoh, photographe au ministère de la Communication et archiviste aux archives photographiques de presse à Yaoundé.

Pendant cette table-ronde, les défis, les difficultés et les opportunités des professionnels de la photo dans un contexte d’évolutions technologiques profondes ont été examinés. Dans le détail, des réflexions ont été émises sur le passage du noir et blanc à la couleur et, de là, au numérique. L’avènement d’Internet et des réseaux sociaux a également été questionné, de même que le phénomène de la nouvelle génération de photographes ambulants.

Par la suite, l’espace Doual’art inaugurait l’exposition « Portrait d’un Studio. Photo George, Douala, Cameroun » le vendredi 12 février 2016. Un hommage à George E. Goethe et de son fils Cyrille Doualla Goethe. Le Studio Photo George ouvert à Douala en 1934 est l’un des premiers établissements permanents au Cameroun qui a survécu au départ de son créateur George E. Goethe grâce à son fils Cyrille et a continué ses activités jusqu’en 2000. Le studio Goethe aurait documenté  des milliers de photos sur la ville et ses habitants pendant plus de cinquante ans d’existence. L’exposition qui court jusqu’au 5 mars 2016 a été organisée selon quatre domaines d’activité du Studio George : les portraits de studio, les reportages (manifestations publiques, inaugurations, fêtes des entreprises, mariages, funérailles), les cartes postales /reproductions d’anciennes photographies et la chambre noire.

Arthur Melli