Cinéma

Son rôle le plus célèbre « le revenant » couronne sa participation dans une vingtaine de films


Une scène du film "Sango Malo", 1991,

Ç’en est terminé pour celui qui avait gardé l’appellation de « Le revenant ». Titre d’un des derniers films auquel il a participé et qui a connu un franc succès par sa diffusion sur les antennes de la télévision nationale camerounaise, le Crtv. A 87 ans, le comédien décède dans des circonstances difficiles le dimanche 15 mars 2020, dans un quartier de Yaoundé baptisé Mvog Ada. Juste quelques semaines après la disparition de son fils.

Marcel Mvondo 2 a vécu ses dernières années retiré dans son domicile au lieu-dit vieux panier en raison d’une vilaine et éreintante maladie qui a conduit à ses deux amputations et l’a éloigné des projecteurs et des objectifs des caméras.

Né dans les années 1933, Marcel était considéré dans les milieux cinématographiques comme une icône. Il était un de ces comédiens régulièrement sollicité pour des réalisations d’envergure. Directeur d’école, c’est le premier rôle qu’il joue dans le film « Sango Malo » de Bassek ba Kobhio. Celui-ci le considérait d’ailleurs comme son comédien fétiche.  Puisque le fondateur du festival Ecrans Noirs l’entraine dans l’aventure des films « Le Grand Blanc de Lambarene » où il joue le rôle d’infirmier et dans « Le Silence de la forêt ». Il apparait dans le premier long métrage de fiction réalisé par Daniel Kamwa « Pousse Pousse » en 1976 avant de s’illustrer dans le film « Cercle de Pouvoir » du même réalisateur, des années plus tard.

Cependant, la notoriété de Marcel Mvondo 2 sera davantage construite auprès des téléspectateurs camerounais à travers les feuilletons « L’orphelin » et « Ntaphil », si l’on ne s’attarde pas trop sur les « Le retraité »,  « Pièce d’identité ».

Le Chevalier de l’ordre national de la valeur, reconnaissance à lui attribuée par l’Etat du Cameroun pour sa contribution à la valorisation du cinéma camerounais, est un juste mérite. Qualifié par le critique de cinéma, Martial Nguéa, comme ‘‘le seul rescapé de la 3e génération des comédiens du Cameroun”, il se sera dévoué entièrement à son rôle de comédien et aura donné le meilleur de lui-même, bien que ses confrères considèrent qu’il aura été abandonné, pendant ses derniers jours, et est décédé dans le dénuement.

Bertrand Tounyiel