L’objectif de cette plateforme est de lutter contre le pillage massif des biens culturels et développer le tourisme culturel
La plateforme de collaboration entre le ministère des Arts et de la Culture et le ministère du Tourisme et des Loisirs acté le 14 mai 2019 vient renforcer un vide et susciter l’espoir de la dynamisation du secteur touristique et valoriser davantage la destination Cameroun. D’autant que le tourisme et la culture représentent un couple à fort potentiel d'aide au développement local. Et le tourisme culturel est une forme de tourisme qui a pour but de découvrir le patrimoine culturel d'une région et, par extension, le mode de vie de ses habitants.
Selon l’organisation mondiale du tourisme, la croissance du tourisme observée ces dernières années confirme que le secteur est, aujourd’hui, l’un des moteurs les plus puissants de la croissance économique et du développement. Les pays les plus visités au monde, dans l’ordre décroissant, reste la France avec 82.6 millions de visiteurs, l’Espagne 82 millions, les Etats-Unis 75.6 millions, la Chine 59.3 millions et l’Italie 52.4 millions de visiteurs. Les données en provenance de l’Afrique font apparaître une croissance de 7 % en 2018 (+10 % pour l’Afrique du Nord et +6 % pour l’Afrique subsaharienne), avec un total estimé à 67 millions d’arrivées.
Le tourisme au Cameroun contribue, selon les chiffres officiels, à hauteur de 11% au produit intérieur brut. Lors de la présentation du deuxième numéro du magazine d’information du Mintourl, le 10 mai 2019, le ministre Bello Bouba Maïgari a indiqué que depuis l’année 2018 le Cameroun a accueilli 1.900 000 touristes. L’objectif pour 2020 étant d’attirer 2 millions de touristes externes. L’organisation mondiale du tourisme prévoit les déplacements de 1,5 milliards de personnes. Le Cameroun devrait essayer de tirer meilleure partie de cette industrie par la richesse et la variété de ses produits touristiques. D’où l’enjeu de cette plateforme de préserver d’abord les différents sites, lutter contre les pillages massifs des biens culturels. Il est annoncé la mobilisation des écoles, Ong et autres riverains des sites exploités.
La durée de la convention est de 3 ans et de tacite reconduction. Ladite convention prévoit la mutualisation des mécanismes et expertises dans la recherche des financements en vue de la conservation et de la valorisation du patrimoine culturel et naturel du Cameroun.
Bertrand Tounyiel