Alors que le gouvernement dit ne pas être opposé au renouvellement du passeport de Achille Mbembe, l’essayiste déclare que sa demande dudit document est restée lettre morte depuis 2019.
Achilles Mbembe et Jacques Fame ndongo
C’est à coup d’échange épistolaire que se livrent les deux universitaires, le Pr Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur au Cameroun et le Pr Achille Mbembe résident en Afrique du Sud. Suite aux messages abondamment relayés sur les réseaux sociaux, faisant état d’un « refus de renouvellement du passeport ordinaire » du Pr Achille Mbembe par les autorités camerounaises, le Pr Jacques Fame Ndongo a commis le 14 octobre 2020, sur sa page facebook, une publication intitulée « Le passeport du Pr Joseph Achille Mbembe a été renouvelé en 2018 ». Le Pr Jacques Fame Ndongo a alors mobilisé huit points à l’effet d’éclairer la lanterne de l’opinion sur ce sujet.
Le chancelier des Ordres académiques veut être le plus clair possible en rassurant qu’il n’y a « aucun refus du gouvernement à ce propos ». Le ministre d’Etat va plus loin pour rapporter qu’au niveau de la délégation générale à la Sureté nationale, il n’a jamais été refusé de délivrer un passeport à Monsieur Joseph-Achille Mbembe ou de renouveler ce document au bénéfice de ce dernier. Pour preuve, le passeport d’Achille Mbembe a été renouvelé en 2018.
Le 15 octobre 2020, l’enseignant d’histoire et essayiste reconnait que son passeport a bel et bien été renouvelé en 2018. Mais il revient à la charge pour préciser que sa nouvelle demande faite en 2019 n’a pas abouti jusqu’à ce jour, tout comme la demande de renouvellement de sa carte nationale d’identité. Le Professeur renseigne que concernant le passeport établi en 2018 et qui, à peine un an plus tard, c’est-à-dire en 2019, ne disposait plus d’aucune page libre est un document objectivement périmé. A ses yeux, et selon ses dires, l’universitaire est convaincu que : « Si le Président Macky Sall ne m’avait pas octroyé un passeport diplomatique sénégalais (novembre 2019), j’aurais été contraint de changer de nationalité ».
Un débat qui met en lumière, une fois de plus, non seulement, la question des lenteurs administratives, mais aussi la considération de la diaspora de même que la lancinante préoccupation liée à la nationalité camerounaise.
Arthur Melli