L’enquête menée par le journal britannique « The Times » cite des pages manuscrites de bibles et bien d’autres objets.
Copte éthiopienne du 17eme siècle, ActuaLitte
L’une des trouvailles répertoriée sur des sites de vente en ligne, depuis plusieurs semaines, constitue l’ « Évangiles de Garima ». Ces écrits qui n'ont pas encore pu être localisés à ce jour pourraient remonter aux premiers siècles de l'ère chrétienne, précise Hagos Abraha Abay. Le philologue éthiopien considère qu’il s’agit d’un des plus précieux trésors du christianisme.
Outre ces notes de l’évangiles, on y trouve également « une Bible en langue Geez enluminée à la main sur velum, pour 650 livres sterling. D'autres dans leur coffret de bois, pour 1 600 ou 2 000 livres. Un très ancien Coran écrit à la main sur une peau tannée. Mais aussi de petites croix coptes à porter en collier, pour 200 ou même 50 livres... » rapporte l’enquête du The Times.
Bien que l’origine de ces artefacts soient jusqu’ici inconnue, plusieurs experts penchent pour le vol de ces objets par des soldats lors du pillage des sites religieux éthiopiens pendant la guerre menée dans le Tigré.
La Directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova affirme que : « Le vol, la destruction, le pillage ou la contrebande d'objets culturels portent atteinte à l'identité même des peuples ». Par ailleurs, le pillage de sites archéologiques, le trafic illicite d'œuvres religieuses, la circulation des biens culturels peuvent déboucher sur le financement d'activités terroristes.
Le trafic des biens culturels se classe parmi les plus importants au monde, avec les trafics illicites d'armes et de drogues, selon l'Organisation internationale de police criminelle (Interpol). Certaines sources estiment qu'il représente environ 6 milliards de dollars par an, souligne l’Unesco.
Yves Julien Mbey