« Les routes patrimoniales » : Revisiter les identités camerounaises

L’aménagement des sites naturels est un des aspects de ce projet destiné à favoriser la connaissance de soi et des autres.


Echanges entre le Minac et les porteurs du projet, Yaoundé, 2018

Comment insuffler une nouvelle dynamique au projet « Routes des chefferies » qui semble s’essouffler des batailles entre les membres de l’équipe du projet ? En tout cas, le principal porteur du projet croit avoir trouvé la solution. Tout en restant dans l’esprit du projet de « La route des chefferies », il fait, en ce moment, la promotion du concept « Les routes du patrimoines ». L’ambition de cette initiative est d’explorer les identités territoriales du Cameroun, soutient Sylvain Djache Nzefa. Il s’agit dans les faits de repérer, de répertorier et d’identifier les spécifiés propres à chacune des quatre aires culturelles du Cameroun.

« (…) les routes patrimoniales s’appuie sur les identités territoriales, des quatre aires culturelles que compte le Cameroun, à savoir la route des seigneurs de la foret pour ce qui est de l’aire culturelle Fang Beti Bulu, la route de l’eau pour l’aire culturelle Sawa, la route du sahel pour l’aire culturelle du grand Nord et la route des grassfields dans l’Ouest et le Nord-Ouest.

Il est envisagé l’aménagement des sites naturels à forte valeur symbolique et même fonctionnelle de susceptibles de favoriser la connaissance de soi et des autres.  Une initiative qui, si elle est mise en route, devrait enrichir la connaissance documentée de ce pays qualifié d’ « Afrique en miniature ». Il est d’ailleurs évoqué la construction des centres de civilisation, à l’instar du musée de l’eau, qui pourrait être associé au musée de l’esclavage dans le cadre du programme « Route de l’esclavage » de l’Unesco.

Sylvain Djache Nzefa a entreprit une série de contacts auprès des responsables d’institutions et de potentiels partenaires. Le 03 avril dernier, il était au Cameroun pour solliciter l’attention du ministre des Arts et de la Culture à l’effet d’apporter sa caution et son appui à la réalisation de « Les routes du patrimoines ».

Arthur Melli