L’une des garanties de la loi sur les associations culturelles est la mise en place des fédérations pour la professionnalisation de la production.
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La prolifération des projets individuels qui se chevauchent et créent des désagréments divers est l’une des motivations ayant guidée l’élaboration du projet de loi N° 1076/PL/AN régissant les associations artistiques et culturelles camerounaises, déposé sur la table des députés pour adoption. A terme, cette loi vise, outre la création des fédérations dans l’optique de structurer le paysage artistique et culturel en sous-secteurs afin de garantir l’accroissement quantitatif et qualitatif de la production, la mise sur pied de véritables entreprises culturelles entrainant de ce fait la professionnalisation des différentes sous-secteurs.
Il va s’en dire que dans l’ensemble, la recherche de l’amélioration des conditions de vie des artistes est la finalité recherchée. La réflexion conduite avec les chefs des différents pôles Rémy Atangana (Cinema), Elise Mballa Meka (Danse) et Ambroise Mbia (Théâtre) depuis la fin des Rencontres nationales des arts et de la culture, la Recan, est l’aboutissement de ce projet de loi.
Au-delà de la rencontre organisée par le ministère des Arts et de la Culture le 02 juillet dernier à l’effet d’apporter des éclaircissements sur les zones d’ombres et des points d’achoppements avec des acteurs culturels, des réticences sont restées vives. Cela en dépit du fait que ladite loi a été votée par les élus du peuple le vendredi 03 juillet.
Au cours de l’échange du 02 juillet avec l’Inspecteur général du Minac, Théophile Eyango et le Conseiller technique N° 2, de nombreuses plaintes des responsables d’associations ont été évoquées. Sur la question de la délivrance des agréments, la loi du 19 décembre 1990 relative à la liberté d’association a été revisitée pour soutenir le fait que l’accès au statut d’association artistique ou culturelle est conditionné par l’obtention d’un agrément.
La question relative au statut des fédérations de même que le financement de celles-ci a été porté en débat. Il en résulte que les associations peuvent recevoir des financements, des subventions sous réserve de l’autorisation du Minac. D’autres interrogations devraient abordées dans le cadre de la poursuite de la sensibilisation des acteurs de l’univers culturel camerounais menée par le Minac ainsi que les différents responsables de pôle.
Arthur Melli
Les Us et Coutumes
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