Mamadou Koné, le photographe des présidents est décédé

Pendant ses cinquante années de carrière, il aura arpenté les couloirs des palais présidentiels africains et photographié 818 chefs d’Etat


Mamadou Kone, lemonde.fr

Ibrahim Boubacar Keïta, le président malien lui a rendu un hommage appuyé. Il a déclaré que le Mali et le monde perdent un photographe émérite qui a immortalisé de grands moments de notre histoire contemporaine.  

Mamadou Koné, dit Super Koné, s'est éteint lundi 6 mai 2019b à Montfermeil, dans la banlieue parisienne, à l’âge de 71 ans. Celui qui rêvait d’une carrière de guitariste a vu passer devant son objectif 818 chefs d’Etat, rois, princes et chefs de gouvernement, rapport le Monde.fr. Il est connu et prend des photos des premiers présidents de l’indépendance en Afrique. Il ne s’arrête pas là, puisqu’il a photographié les fils Eyadema et Faure Gnassingbé, Omar et Ali Bongo, Hassan II et Mohammed VI.

Ancien assistant réalisateur à la télévision dans une première vie, il finit par avoir ses habitudes dans les palais pour couvrir des audiences du chef de l’Etat, des visites de présidents étrangers, des lettres de créance, etc.

Mamadou Koné est l’auteur du portrait de l’écrivain Amadou Hampâté Bâ, du père de l’hymne national malien, Banzoumana Cissoko. Son livre Coiffures traditionnelles et modernes du Mali paru en 1975 aux Editions populaires du Mali a connu un franc succès. Son hommage à la beauté de la femme malienne est aussi une réussite commerciale et va contribuer à accroitre sa notoriété.

Installé à Paris précisément à Sarcelles depuis plusieurs années, avec Fatim, son épouse, ce père de quatre enfants était quasiment le photographe des présidents africains de passage sur Paris et avait l’accès à l’Elysée.  

Il s’en va à l’âge de 71 ans. Non sans avoir garder la fierté d’être le premier photographe africain à voir ses œuvres exposées en septembre 1981, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York.

Arthur Melli