L’installation « Chaines et rituels 3 » annoncée au Cipca dès le 18 septembre 2020 va consister à poursuivre l’interrogation sur les notions de rites et de liberté dans nos sociétés.
Conférence de presse au siège du Cipca, 11/09/2020, Claudel Tchinda
Signes de croix, ablutions, déplacement, tiques, etc., toutes ces pratiques et gestes effectués régulièrement dans notre vie quotidienne, inconsciemment ou non, pourraient être présentés comme des rituels. Des rites qui sont devenus des chaines qui emprisonnent, malgré nous, notre liberté en tant que Homme de pensées et d’actions.
Cette vision est celle déclinée par le poète, scénographe, homme de théâtre et désormais plasticien Fleury Ngamele. Le temps d’un échange avec la presse sur son exposition à venir dans le nouveau siège du Centre international pour le patrimoine culturel et artistique, l’artiste annonce que son travail est une proposition d’introspection rigoureuse de notre société. Une sorte de glace géante qui nous répercute au visage nos actions et nous engage à nous poser les vraies questions sur la découverte de nous-même, avec cette interrogation banale mais poignante : « Qui suis-je en réalité ? » et cette autre regard sur notre supposée liberté : « Qu’est ce qui m’oblige à aller à l’église ? Pourquoi je fais de la honte et de la peur des alliés journaliers ? ».
Pour Fabiola Ecot Ayissi, fondatrice du Cipca, le travail de Fleury Ngamele permet d’actualiser les questions autour du rituel et de manière générale accompagne les thématiques développées sur le patrimoine. « Chaines et rituels 3 » se présente comme une expo participative, puisqu’elle propose à chaque visiteur d’identifier, pour soi-même, une des neuf chaines qui emprisonnent notre liberté et de décider de s’en délier. La peur, la honte, la religion, le genre, les idées reçues, le pouvoir, les chaines de la république en sont les principales.
Du beau monde en perspective pour ce vernissage d’inauguration du nouvel espace Cipca baptisé «Carte Blanche à Fleury Ngamele » prévu pour le 18 septembre prochain. Des invités tels que : Danielle Eog, Sadrack, etc., pour apporter des couleurs à ce travail dont l’aboutissement aura nécessité une conjugaison d’efforts et de compréhension mutuelle entre Martin Anguissa, le commissaire de l’exposition, et son artiste qu’il qualifie de travailleur parfois tempétueux, souvent aussi autour d’un verre comme dans une forme de rituel. Se quitter à 2h du matin après une longue soirée de recherche, parfois sous une pluie d’engueulades et des fois dans une situation d’adultes fauchés. Tout cela confie Martin Anguissa, nous a aidé à créer et d’améliorer « Chaines et rituels 3 » que nous exposons.
Claudel Tchinda
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