Ces projets bénéficieront d’un financement mis en place par le Goethe Institute dans le cadre du prolongement des travaux de la plateforme traitant de l’histoire coloniale allemande baptisé en français de « Le fardeau de la mémoire ».
Semaine de la culture allemande, Yaoundé, 09-16 novembre 2019 Goethe Institute
Le jury constitué de Jay Pather de l’Afrique du Sud, de Chantal Djedje de la Côte d’Ivoire et de Rose Jepkorir du Kenya ont rendu la copie des projets de collaborations internationales retenus dans le cadre de l’appel à candidatures du « The Bruden of memory Fund 2020 ». Six projets au total avec des thèmes aussi variés qui portent sur la réconciliation, la colonisation, la construction du présent et du futur. Les disciplines concernées sont la danse, la performance artistique, le théâtre, le conte, l’installation, l’art visuel et la musique.
Des six projets retenus, quatre comprennent des coproductions avec des artistes camerounais. Tout d’abord « Les masques tombent » du performeur Raoul Zobel Tejeutsa de son nom d’artiste Zora Snake et de l’artiste d’art visuel Clay Apenouvon de nationalité togolaise est un entre-deux associant la danse et les arts visuel. Le projet « Hidden » qui se situe entre trois disciplines artistiques que sont danse, théâtre et performance est porté conjointement par la chorégraphe et enseignante namibienne Trixie Munyama et le performeur Christian Etongo. Ce projet est visiblement le fruit du prolongement de la rencontre de ces deux artistes, à Yaoundé, en novembre 2019, lors de la semaine culturelle allemande.
« Racontons la colonisation pour construire le présent et le futur » est un projet de conte et spectacle adossé sur l'histoire coloniale porté par un togolais en l’occurrence Koffi Mawoutour et trois camerounais Alima Mbarga, Rose Mengue et Marcelline Mbogo. Parmi les concepteurs du projet « Graines de réconciliation » se trouvent les camerounais Etienne Song et Edith Flore puis les togolais Jacques Do Kokou et Madje Ayite ainsi que l’allemand Philip Kojo Metz. Les autres projets « Everyday Germanness in Two Cities » et « More about Richard Kandt » sont portés respectivement par les groupes Steven Mfuko (Tanzanie) – Ishabuja films (Burkina Faso) et Kivumbi King (Rwanda), Solene Ndahiro (Rwanda), Kaya Free (Burkina Faso).
Ces projets ont été sélectionnés sur la base de l'approche innovante du projet, de la qualité artistique attendue, de l'aspect transfrontalier et de la preuve de faisabilité dans des conditions de voyages restreints. The Burden of Memory est une plateforme pour les opérateurs culturels d’Afrique qui travaillent sur la confrontation avec le passé colonial allemand dans leur pays sous diverses formes artistiques. A travers le fonds du projet "The Burden of Memory", le Goethe-Institut soutient l'échange entre les artistes et leurs idées novatrices en Afrique ainsi que la mise en réseau entre les artistes.
Bertrand Tounyiel