Les Us et Coutumes

La danse est le symbole ardent de ce premier Kudumbar prévu pour décembre 2020 dans la région de l’Extrême-Nord.


Festi Kudumbar, mars 2020, www.facebook.com

Le mois de décembre 2020 devra livrer la configuration inaugurale du festival « Kudumbar » annoncé dans l’arrondissement de Tokombéré, département du Mayo Sava dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Le nom de cet événement Kudumbar qui signifie en Zulgo, l’une des langues locales (Zulgo) de cet arrondissement de Tokombéré « Champs de bataille » rappelle l’histoire des migrations des peuples et leurs installation mais aussi évoque les batailles sanglantes qui s’en sont suivies.

C’est en référence à l’expression Champs de bataille que l’une des danses traditionnelles, symbolisant l’authenticité de la culture des peuples de cet espace, va constituer l’épicentre de cette rencontre culturelle festive. Tout en valorisant le patrimoine immatériel constitué de la danse comme expression d’une émotion, d’un état d’esprit ou d’une circonstance particulière et de langue (chantée), comme manière d’extériorisation ledit sentiment, la place baptisée champs de bataille sera investie de danseurs évoluant en forme circulaire. Une disposition qui, pour célébrer la vie et les savoirs ancestraux, épouse celles rotondité décelée dans toutes les thèses relatives à la cosmogénèse.

La préservation de ces pratiques « patrimonialisées » sur des millénaires rencontre le désir d’un tantinet de modernisation. Aussi, il est envisagé des compétitions de danses. Cependant, les participants devront exposer à travers leurs costumes les richesses artistiques locales : ornements, parures et autres supports culturels en or, bronze, etc.

Kudumba se propose d’être un rendez-vous des savoirs et des savoir-faire des filles et fils de Tokombéré. Une ambition de projeter le génie des hommes de la plaine et des pentes austères et grises du mont Mandara. Une œuvre que le journaliste Alain Mazda et son équipe peaufinent depuis quelques mois déjà.

Claudel Tchinda