En début de ce mois d’avril, l’attention est focalisée sur la prise en charge de victimes de la pandémie du Coronavirus.
Logo Saison des cultures africaines, Institut Français
En temps normal, la France et les 54 capitales africaines devraient être plongées dans les préparatifs de la saison des cultures africaines, jadis prévue pour se tenir en France en 2020. Une période de six mois avait été précisée : de mai à octobre. Nous sommes rendus en avril et le monde lutte contre un mal viral, invisible et pourtant meurtrier. A l’image des nombreux rendez-vous culturels annulés et reportés en cascade dans le monde, Africa 2020 n’y échappe pas. Le virus déstabilisateur Covid-19 a tout chamboulé.
La promesse de la tenue de cette grande manifestation avait été faite par le président Macron, lors de son discours prononcé à Ouagadougou le 28 novembre 2017. Puis confirmé le 3 juillet 2018 à Lagos. Pour lui, le but d’Africa 2020 est de faire connaître aux Français par le biais d’événements partout en France l’Afrique contemporaine et sa créativité, en mettant l’accent sur la jeunesse et les talents émergents. Ce devrait aussi être l’occasion de lancer des partenariats structurants dans tous les domaines de la création, d’encourager l’entrepreneuriat culturel, et de valoriser l’expertise africaine.
Au-delà la mobilisant de la société civile, des acteurs institutionnels et privés, cette saison devrait se déployer sur tout le territoire français. Les départements ou territoires d’Outre-Mer étaient impliqués au projet. Couvrant également les 54 pays du continent, l’ambition portée par Africa 2020 est de valorisera l’Afrique francophone, anglophone et lusophone, ainsi que le Maghreb.
La démarche de présentation de projet choisie : la co-construction par plusieurs pays africains. Les priorités transversales retenues restaient axées sur la mobilisation de la jeunesse, la pluridisciplinarité ; partant des arts à l’éducation en passant par l’économie, le numérique ou le sport. Les diasporas sont comptées parmi les axes prioritaires en termes d’implication dans l’optique de toucher un public le plus large possible. Et puis, approche coopérative devant conduire à la concrétisation d’un projet entre deux continents, l’Europe et l’Afrique.
Si la volonté de départ reste manifeste, il va falloir attendre, le temps de sauver des vies. Cependant, l'ampleur de la crise humanitaire pourrait avoir un impact considérable sur la réalisation de cette initiative.
Arthur Melli
Patrimoine
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